16/9/2024

Vivre avec le syndrome de congestion pelvienne

Articles de nos adhérents et revus de nos techniques de gestion des symptômes

Vivre avec le syndrome de congestion pelvienne

Le corps à une mémoire, l'apport de la kinésithérapie dans les douleurs pelviennes chroniques

Par Odile Sandrin, kinésithérapeute engagée

Les douleurs du plancher pelvien sont systématiquement associées à une angoisse d’anticipation avec une hypertonie périnéale associée. C’est sur cette dernière que peut intervenir la rééducation périnéale, intégrée au sein d’une équipe pluridisciplinaire.

Médecins, psychologues, sexologues, sages-femmes et bien sûr kinésithérapeutes peuvent aider ces patientes en les guidant tout au long de leur chemin thérapeutique. Lors du tout premier rendez-vous, il est important de prendre le temps d’écouter ces femmes, de cerner leur problème, leur désir, de savoir ce qu’elles attendent de la rééducation. Elles sont souvent perdues et très seules dans une véritable errance thérapeutique. Il est important aussi de pouvoir leur expliquer nos techniques et la progression espérée. Une ambiance de confiance et de bienveillance doit s’installer, rien ne doit être fait sansl’information et le consentement de la patiente, aucune de nos techniques ne doit être douloureuse.

Dans mon quotidien de kinésithérapeute, tout d’abord j’explique à ces femmes leur anatomie, parfois je suis amenée à utiliser un miroir pour leur montrer leur intimité et le mécanisme de l’hypertonie périnéale. Des exercices de relaxation globale leur sont proposés basés sur le contracté/relâché et la respiration abdomino-thoracique. Pour accompagner mon traitement j’utilise un appareil de thérapie cellulaire active INDIBA. Cet appareil a un effet antalgique, circulatoire, précieux dans les syndromes de congestion pelvienne et d’endométriose ainsi qu’anti-inflammatoire, principalement sur le plancher pelvien. J’agis en externe, sur le ventre (ressenti de chaleur douce) et en interne pour détendre leur périnée. Je leur dis souvent en plaisantant que je leur fais une séance de « beauté intérieure ».

Grâce à ces séances, à la prise de conscience et la maitrise de leur plancher pelvien, ainsi qu’avec des exercices à faire à la maison seule ou avec leur compagnon, elles arrivent à apprivoiser progressivement leur douleur.

Emilie Schmitt
16/9/2024