Diagnostic et Traitements
LE SYMPTÔME

Diagnostic et Traitements

Du diagnostic au traitement, un de nos professionnels de santé vous accompagne pour obtenir une meilleure qualité de vie

Diagnostic et Traitements

Le diagnostic

Comment est diagnostiqué le syndrome de congestion pelvienne ?

L'aspect clinique :

Tout d'abord, le professionnel ou la professionnelle de santé procède à un questionnement précis de vos symptômes pour évaluer ceux pouvant être secondaire à l’insuffisance veineuse pelvienne chronique et en évaluer le retentissement.

L’examen clinique recherche par une palpation douce du ventre un déclenchement douloureux d'un point ovarien, signe clinique pouvant être associé à une insuffisance veineuse pelvienne chronique.

L’examen clinique visuel du périnée et des membres inférieurs recherche des varices afin d’évaluer leurs importances. Lorsqu’un examen gynécologique est nécessaire, il sera réalisé par votre gynécologue ou sage-femme habituel.

Pour confirmer le diagnostic, un bilan d'imagerie sera nécessaire selon les cas : doppler des membres inférieurs, écho-doppler pelvien (bas-ventre), écho-doppler abdominal (ventre), IRM pelvienne et/ou angioscanner veineux.

ECHOGRAPHIE DOPPLER VARICES PELVIENNES Dr ECHEGUT Perinne

Le bilan d'imagerie :

Le Doppler est réalisé sur les jambes, le pelvis et l’abdomen en position debout et couché. Il recherche les veines anormales (dilatées ou variqueuses) et analyse le sens des flux veineux. Une veine normale doit remonter le sang vers le cœur.

Il peut être complété pour être plus précis par un Doppler endovaginale. Une sonde d’échographie est alors introduite après avoir été protégée par un préservatif dans le vagin. Cet examen est fait après explication et avec votre accord.

L'imagerie par résonance magnétique (IRM) est un examen qui permet d'obtenir des vues en deux ou trois dimensions de l'intérieur du corps. L'IRM donne des informations sur des lésions qui ne sont pas visibles sur les radiographies standards, l'échographie ou le scanner. Elle permet d’éliminer une endometriose et de faire le bilan précis des varices. Elle nécessite une préparation spécifique expliquée par votre radiologue.

L’angio-scanner veineux réalise également une cartographie veineuse. Il est plus précis pour faire le bilan des rétrécissements veineux parfois à l’origine du SCP. Il nécessite l’injection d’un produit de contraste iodé.

Doppler varices pelviennes Dr ECHEGUT P

Traitement

Quelle est la prise en charge du SCP ?

La première consultation après l’interrogatoire et l’examen clinique a pour objectif d’établir une relation de confiance entre vous et le praticien. Elle permet par ailleurs d’évoquer le diagnostic de syndrome de congestion pelvienne et d’organiser le bilan d’imagerie. Un document d’information peut alors vous y être délivré.

Une seconde consultation de consentement éclairé est programmée. Après analyse des examens complémentaires, une cartographie veineuse est dessinée sur un document d’information afin d’expliquer la pathologie et de programmer une ou plusieurs séances d’embolisation.

En cas de rétrécissements d’un trajet veineux, l’intérêt de la mise en place d’un stent (prothèse vasculaire) est alors évoqué avec vous. La pose effective de cette prothèse ne sera décidée qu’après la réalisation de la phlébographie.

Avec votre consentement, un rendez-vous de consultation d’anesthésie, un rendez-vous en hôpital de jour pour le traitement et une prise en charge postopératoire à domicile sont organisés par le service de radiologie interventionnelle vous prenant en charge.

La phlebographie :

La phlébographie est un examen pré-thérapeutique, c'est-à-dire qu'elle est réalisée avant tout traitement chirurgical du SCP. Elle a pour but de confirmer les anomalies veineuses identifiées par le bilan d'imagerie non invasif réalisé au préalable.

Elle peut être réalisée dans le même temps que les traitements chirurgicaux organisés avec votre consentement ou bien faire l'objet d'un rendez-vous à elle seule. Cette organisation dépend du centre vous prenant en charge.

La phlébographie est réalisée en ambulatoire, c'est-à-dire qu'elle ne nécessite pas votre hospitalisation avant ou après le geste. Elle s'effectue sous anesthésie locale car le radiologue aura besoin de votre collaboration pendant le geste.

À l'aide d'une échographie, le radiologue interventionnnelle introduit un guide (tige métallique souple) au niveau de la veine fémorale. Il s'agit de l'acte le plus désagréable de l'examen, son inconfort est prévenu par un anesthésie locale du point de ponction. Le guide est ensuite remonté au sein des différents trajets veineux de la région pelvienne. La radiologue injecte un produit radio-opaque à différents points stratégiques (veines iliaques internes, veine rénale gauche, veines ovariennes...). Avec votre aide, les manoeuvres de Valsalva (efforts d'expiration à glotte fermée) permettent de diffuser le produit de contraste et donc de démasquer les différents anomalies veineuses (reflux, varices, rétrécissements veineux, points de fuite vers les membres inférieurs...).

La phlébographie est le seul examen qui permet le diagnostic de certitude des anomalies veineuses causant le syndrome de congestion pelvienne.

Les traitements médicaux :

Ils ont pour but de vous soulager parallèlement à la prise en charge chirurgicale.

L'hygiène de vie :

La station debout statique, l’exposition à la chaleur (Bains chauds, Hammam, Saunas…), le port de vêtements trop serrés sont à éviter.

La lutte contre la sédentarité en pratiquant une activité physique (natation, vélo, aquagym) et des marches régulières est encouragée.

Le port de bas de contention ou d’une culotte de contention peut être efficace en cas d’insuffisance veineuse des membres inférieurs.

Les médicaments qui peuvent aider :

Un veinotonique peut vous être prescrit, notamment en cas de douleurs hémorroïdaires associées. Bien que les résultats cliniques soient discordants, ils ont montré leurs efficacités dans le traitement des syndromes de congestion pelvienne.

Un traitement antalgique adapté doit être discuté avec le professionnel de santé en attendant l’embolisation puis en complément de celle-ci.

La question de la contraception, si vous le souhaitez, doit être abordée au cas par cas avec votre sage-femme et votre gynécologue. 

La prise en charge pluridisciplinaire :

Le traitement de vos douleurs peut aussi nécessiter une prise en charge au sein d’un centre spécialisé, d’un kinésithérapeute, d’un chiropracteur ou bien d’un ostéopathe. Toutes les techniques de relaxations sont intéressantes en compléments des autres traitements.

La prise en charge des répercussions psychiques relatives à la douleur se fait en lien avec votre médecin référent.

Une consultation chez votre gynécologue est associée à votre prise en charge en cas d’anomalies sévères du cycle menstruel.

Les traitements chirurgicaux :
Embolisation :

Historiquement, le premier cas rapporté d'embolisation de varices utéro-ovariennes a été décrit par Edwards en 1993.

Devenu depuis le traitement de référence du SCP, l'embolisation de la veine ovarienne est à faible risque de complications et possède en moyenne 75% de succès clinique.

Son objectif est d'occlure par différents moyens artificiels les axes veineux pathologiques. Ces voies porteuses de varices ou de reflux ou de communications pathologiques notamment avec les membres inférieurs ne seront alors plus alimentées et pourront s'auto-détruire.

Dans les faits, l'intervention peut se réaliser sous anesthésie générale ou rachis anesthésie en fonction de votre lieu de prise en charge. Le radiologue réalise un repérage des trajets veineux semblable à celui réaliser en phlebographie. Seulement, il injecte également un agent synthétique permettant de boucher les points veineux définis au préalable comme étant à l'origine des anomalies pathologiques.

Les différents agents d’embolisation sont les coils, les sclérosants et les colles.

Pour diminuer le risque de récidive et améliorer les résultats cliniques, chaque territoire veineux variqueux doit être embolisé avec ses branches afférentes et efférentes.

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Stent veineux :

Si un rétrécissement veineux est suspecté, ses conséquences hémodynamiques sont évaluées en angiographie et en doppler.

Votre spécialiste cherche à identifier son importance anatomique et l'intensité du reflux qui lui est associé.

Si l'insuffisance veineuse pelvienne chronique lui est imputable, le traitement de ce rétrécissement permet une meilleur rémission clinique sur le long terme.

Il peut être réalisée une angioplastie : le radiologue dilate le rétrécissement à l'aide d'un ballonnet gonflé à l'intérieur du réseau veineux.

Lorsque l'angioplastie à elle seule ne suffit pas, la mise en place d'une prothèse endovasculaire (stent) est nécessaire. Il s'agit d'un cylindre metallique servant de tuteur et empêchant la veine de se rétrécir à nouveau.

Dans certain cas particulier, un traitement chirurgical peut être indiqué. Ces cas feront l'objet d'un entretien dédié avec votre équipe pluridisciplinaire de prise en charge.

Embolisation varices pelvienne

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